Titre : Canicules de 1718-1719 : 700.000 morts !
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Canicules de 1718-1719 : 700.000 morts !
Notre Histoire est ponctuée de nombreuses Canicules qui détruisirent les récoltes et provoquèrent de nombreuses morts humaines et animales !
À l’heure où l’on va attaquer la deuxième tiers de ce mois d’août 2020, à l’heure où le Covid peine à intéresser les Français en vacances, les médias nous resservent la canicule, sujet récurrent depuis quelques années.
Les 40° dépassés dans un grand nombre de villes, des nuits qualifiées de "tropicales" (les journalistes sont-ils jamais allés sous les tropiques ?), des conseils pour boire, s’hydrater, rester à l’ombre, ne pas s’agiter, la litanie des gestes recommandés à des vacanciers ignares de tout cela, ça devient le lot de tous les étés, on s’y habitue.
Bien entendu, avec tout le reste, n’oublions pas le geste de servitude aux gourous du GIEC, il faut que les Français culpabilisent, qu’ils se rendent compte que c’est à cause de leur voiture diesel, de leurs feux de cheminée (surtout l’été), bientôt de leur respiration sans masque, que le taux de CO2 de l’atmosphère nous inflige cette hausse des températures depuis quelques décennies… À la fin de l’été, M. Jérôme Salomon viendra nous donner le décompte des trépassés du thermomètre et pointera un doigt accusateur contre l’homo-pollubilis habituel.
Oui, mais…
Savez-vous qu’en 1718–1719, la sécheresse (donc les grosses chaleurs…) a causé la mort de 700.000 personnes, et 500.000 en 1636 avec une population plus que deux fois inférieure ? Le Français pollueur d’aujourd’hui est un petit joueur.
En lisant le livre de Le Roy Ladurie "Histoire du climat depuis l’an mil", on en apprend de belles, et il serait bon que les "experts" du GIEC en fasse la lecture. À moins de 10 €, c’est un investissement convenable.
Ce livre paru en 1967, à une époque où l’écologie politique (pas la vraie) n’existait pas encore vraiment, remet les pendules à l’heure en matière de réchauffement. Il apporte la preuve que ce réchauffement, toujours taxé d’anthropique par des pseudos-scientifiques intégristes, est bien naturel, cyclique et inexorable.
Je ne saurais conseiller la lecture de ce petit bouquin à tous ceux qui croient que ces jours de canicule ne sont que la punition des hommes du XXe siècle pour leur action sur la planète (je parle du climat), ils verront que les hommes du millénaire précédent, qui ne polluaient pas, ont subi des catastrophes climatiques bien supérieures aux "nuits tropicales" dont nous parlent les journalistes depuis leurs bureaux climatisés.
Voici quelques exemples de ces étés vraiment caniculaires !
En 1132 en Alsace les sources se tarirent et les ruisseaux s’asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à pied.
En 1152 la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des œufs dans le sable.
En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de soldats moururent en raison de la chaleur excessive.
En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement détruite par la chaleur.
En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le Danube pouvaient être traversés à pied.
En 1393 et 1394 un grand nombre d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.
En 1440 la chaleur fut excessive.
En 1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement asséchées.
En 1556 il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe.
En 1615 et 1616 la canicule s’abattit sur la France, l’Italie et les Pays-Bas.
En 1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs.
En 1676 des canicules à nouveau.
Les mêmes évènements se reproduisirent au XVIIIe siècle.
En 1718 il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre. Les récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives.
Le thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur (45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la banlieue arrosés les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.
En 1723 et 1724 les températures étaient extrêmes.
En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes furent littéralement calcinées. Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie.
En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d’été furent excessives
En 1811, l’année de la comète, l’été fut très chaud et le vin très bon y compris à Suresnes.
En 1818 les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C.
En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet.
En 1832, lors de l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés.
En 1835 la Seine était presque à sec.
En 1850, au mois de juin, au cours de la seconde épidémie de choléra de l’année le thermomètre afficha 34 degrés.
[source : Ampshire Advertiser de Southampton, paru le 17 juillet 1852]N’oubliez pas de bien vous hydrater !
Patrice Lemaître
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