Titre : Quotas de pollution : la grande escroquerie du 21ème siècle
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Quotas de pollution : la grande escroquerie du 21ème siècle
L’Allemagne s’apprête à accueillir la 23ème édition de la Conférence mondiale sur les changements climatiques, qui se déroulera du 05 au 17 novembre à Bonn. Les pays signataires de la Convention Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) seront présents pour parler du climat et de la mise en œuvre de l’Accord de Paris .C’est une occasion en or, pour la première économie d’Europe, d’affirmer son leadership et montrer sa volonté d’encourager les pays à réduire les effets du réchauffement climatique.
Les médias du monde entier seront mobilisés pour couvrir cet événement, afin de lui donner une portée planétaire. Mais, derrière cette volonté affichée de protéger la planète, que se cache-t-il réellement ?
La Banque mondiale et le FMI ont lancé le principe de fixer un prix universel à la tonne de carbone, pour inciter les entreprises à réduire leurs émissions de CO2. Les chefs d’Etat et de gouvernement européens sont tous convaincus que cette idée encouragerait les gros pollueurs à changer de comportements et à recourir aux énergies propres. En 2005, l’Union Européenne a instauré le marché de quotas de pollution afin de contrôler les émissions de gaz à effets de serre émis par plus de 10000 installations industrielles.
Il s’agit d’un instrument qui est censé résoudre les problèmes de pollution, selon le protocole de Kyoto. En effet, Chaque année un quota d’émission de CO2 est alloué aux unités industrielles. Si une entreprise dépasse le quota qui lui a été alloué, il doit acheter un « droit à polluer » sur le marché de carbone pour échapper à une amende de 100 euros/tonne.
Cette situation a crée un veritable marché financier, derrière lequel s’est développée un commerce d’émissions de CO2, gérée par une bourse spécialisée BlueNext , dont le siège social est à Paris , qui contrôle le marché carbone. Ce système permet même à des entreprises inactives de vendre des quotas de pollution à d’autres entreprises. Cela signifie qu’une unité de production, qui a cessé toute activité, peut continuer de polluer à travers les quotas qui lui sont alloués.
C’est un système injuste qui permet aux entreprises des pays industrialisés de continuer de polluer au détriment des pays en voie de développement : Pour échapper à certaines regèles,des entreprises délocalisent leur production dans les pays du Sud. Même délocalisées, les multinationales bénéficient des crédits d’émission. A titre d’exemple, Arcelor-Mittal avait augmenté ses émissions de 7% 5 après l’instauration de ce système, car il disposait d’un excédent de 1.2 milliard d’euros de droit de polluer. Ce n’est pas pour rien que le prix carbone a été exclu de la COP21 de Paris. Quant au mécanisme de développement propre (MDP), il a été défini abusivement par le Protocol de Kyoto.
Après Marrakech, c’est au tour de Bonn d’accueillir le prochain grand rendez-vous sur le climat, sous la présidence du Fidji, Etat insulaire d’Océanie dans le Pacifique. Qu’attendent les pays pauvres et émergents de cet événement ? Le sujet carbone sera-t-il au menu ou ça reste un tabou pour l’Europe ? Les propositions des pays du Sud seront-elles à la hauteur des enjeux ?
J’espère qu’à l’issue de cette 23ème édition de la Conférence sur le climat, les pays du Sud auront eu le culot d’exiger des corrections.
Youssouf Ben,
Océanologue
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