Titre : Plaidoyer pour le respect de la liberté de culte !
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Plaidoyer pour le respect de la liberté de culte !
Le Grand Mufti a décidé avant de partir en pèlerinage à la Mecque, que la fête de l’Aïd El-kabir ou Aïd El-Adha sera célébrée aux Comores le samedi 2 septembre 2017, suivant l’apparition du croissant lunaire dans l’archipel, les préceptes du Coran et les hadiths. Cette date a divisé la population Comorienne et certaines localités ont passé outre cette décision en célébrant le jour de la ide le vendredi 1er septembre 2017 en se référant à La Mecque.
Certains habitants de ces localités ont été arrêtés gardés à vue et traduits en justice le lundi 4 septembre 2017 au palais de justice de Moroni. Ils sont soupçonnés d'avoir commis, dans les lieux saints ou assimilés, des faits de nature à causer des troubles sociaux, à porter atteinte à la cohésion sociale ou à mettre en danger l'unité nationales. Selon le parquet, ces faits sont prévus et punis par l'article 2 de la Loi N°08-011/AU du 27 juin 2008 portant réglementation générale en Union des Comores.
Lors de l’audience du 4 septembre 2017, le Procureur de la République a soutenu que les prévenus ont contrevenu à la Fatwa rendu par le grand Mufti et ordonnant de célébrer la prière de l’Aïd le samedi 02 septembre 2017, au lieu du 1er septembre 2017. Et qu’en agissant ainsi, ils tombent sous le coup de l’infraction prévue à l’article 02 de la loi sur les pratiques religieuses. Le procureur a requis des peines allant de 1 à 6 mois ferme. Les avocats de la défense ont soutenu que les libertés de conviction et de culte de leurs clients ont été violées et la hiérarchie des normes a été manifestement bafouée par le Ministère public. Le fatwa du Mufti, selons ces avocats, ne peut avoir la primauté sur un Décret présidentiel. Le Décret Nº009/161/PR du 23 novembre 2009 signee par l' ancien président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a fixé la célébration de la ide el kebir, le lendemain du Anrafat.
Le Tribunal suivra-t-il les réquisitions du Procureur de la République ? Le procès du 4 septembre contre de fidèles qui n’ont fait que’ une prière qui n’est pas obligatoire n’honore pas notre pays. Il constitue un grave recul des libertés publiques et religieuses dans ce pays, des libertés pourtant garanties par les conventions internationales ratifiées par les Comores. L'article 18 de la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 citée dans le préambule de la constitution comorienne stipule que «toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion seule ou en communauté, tant en public qu'en privé».
La richesse de ce pays a toujours été sa tolérance religieuse et le respect des autres religions. Les pratiques religieuses des autres composantes de la population comorienne ont toujours été tolérées. Arrêtons d’attiser les divisons et le feu qui peuvent emporter ce pays a l’histoire millénaire. C'est un faux problème de vouloir faire croire aux comoriens que la religion musulmane telle qu'elle est pratiquée aux Comores est menacée par d'autres pratiques religieuses. Respectons la liberté de culte dans notre cher et beau pays ! Par ComoresDroit
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