Titre : L'ECONOMIE - Mercredi 1 er mars 2017
link : L'ECONOMIE - Mercredi 1 er mars 2017
L'ECONOMIE - Mercredi 1 er mars 2017
L'ECONOMIEMercredi 1 er mars 2017
Les chaebols sud-coréens invités à se réformer |
Stand de Samsung au Mobile World Congress de Barcelone, le 28 février. LLUIS GENE / AFP
|
La mise en examen mardi pour corruption de Lee Jae-yong, héritier de l’empire Samsung, est le plus grand revers jamais subi par le premier fabricant mondial de smartphones. Le scandale de corruption à tiroirs qui a valu à la présidente Park Geun-hye d’être destituée fait planer des interrogations sur l’avenir de ces chaebols qui dominent la quatrième économie d’Asie. En décembre, des millions de téléspectateurs éberlués avaient regardé les patrons des huit plus grands conglomérats être malmenés par une commission d’enquête parlementaire au sujet de millions de dollars de « dons » au profit de la confidente cachée de MmePark, Choi Soon-sil, au cœur du scandale. M. Lee et les autres capitaines d’industrie, parmi lesquels les dirigeants de Hyundai, SK, LG et Lotte, ont tous démenti avoir ouvert leur portefeuille en échange de faveurs politiques, tout en laissant entendre qu’ils faisaient régulièrement l’objet de pressions de la part du sommet du pouvoir. Les manifestants qui descendent régulièrement dans la rue pour décrier les agissements de la présidente dénoncent aussi ceux des conglomérats, avec pour toile de fond des tensions économiques et sociales croissantes.
« Ça devient la république des chaebols. Ils sont trop gloutons et trop puissants », dit à l’AFP Kim Jong-rae, un employé d’assurance de 49 ans. Les chaebols ont été largement responsables de la croissance économique rapide de la Corée. Mais, estime-t-il, lorsque les fils et les petits-fils des fondateurs ont pris les rênes, ils ont diversifié à tout-va et les groupes se sont étendus jusque dans les moindres recoins de l’économie, au détriment des petites entreprises et de l’innovation. « Les autres grands patrons doivent aussi être arrêtés s’ils se sont mal conduits », juge Chang Hye-Eun, une comptable de 26 ans. La plupart des familles régnantes ne possèdent qu’une petite partie du capital de leur entreprise mais elles exercent le contrôle au moyen d’écheveaux complexes de participations croisées et de promotions intra-familiales. Or, le comportement de certains héritiers scandalise parfois. En 2014, Cho Hyun-ah, héritière de Korean Air, avait explosé de rage contre un chef de cabine parce que des noix de macadamia lui avaient été servies non dans un bol mais dans un sachet. Elle avait contraint l’avion à retourner à son point de stationnement à New York afin que le chef de cabine soit éjecté de l’appareil.
Le président de Lotte et son frère se sont livrés l’année dernière à une guerre sans merci, en public, pour le contrôle du géant de la distribution. Les chaebols ont toujours entretenu des liens rapprochés avec le pouvoir, y compris pendant les décennies de dictature militaire. Les générations plus anciennes de Sud-Coréens qui ont profité du décollage économique des années 1960 ont tendance à trouver normal que les capitaines d’industrie ne soient punis que pour la forme, explique Shim Jung-taik, qui a écrit plusieurs ouvrages sur Samsung et la culture entrepreneuriale des conglomérats. « Mais on a des générations nouvelles et davantage de gens estiment que notre société a été bien trop généreuse envers les
chaebols, qu’ils doivent répondre de leurs actes en cas de malversations », ajoute-t-il. La société exige des changements « dans le style anachronique » de gouvernance des chaebols, constate aussi l’économiste Lee Phil-sang. Au bout d’un demi-siècle, le modèle économique fondé sur les chaebols a « atteint ses limites ». |
Repli du marché automobile français. Le marché s’est replié de 2,9 % en février, pâtissant d’un jour ouvré de moins que le même mois de 2016, selon les statistiques publiées mercredi. Le groupe PSA (Peugeot, Citroën et DS) a davantage souffert (− 7,4 %) que son rival Renault (marque au losange et Dacia) qui a perdu 3,8 %, a précisé le Comité des constructeurs français d’automobiles. Sur les deux premiers mois de l’année, la tendance du marché automobile français est positive (+ 3,2 %), mais dans ce cas, elle est aidée par un jour ouvré supplémentaire sur la période, janvier en ayant compté deux de plus que le même mois de 2016. Le rythme de progression du marché en 2017 se révèle jusqu’ici inférieur à celui de 2016, année qui s’était conclue par une croissance de 5,1 % à 2,015 millions d’unités.
Areva dans le rouge. Le groupe nucléaire en difficulté Areva a divisé sa perte nette par trois en 2016, grâce notamment au déploiement d’une vaste restructuration qui lui a permis de partiellement contrebalancer un marché durablement défavorable. Dans le rouge pour la sixième année consécutive, Areva a accusé une perte nette de 665 millions d’euros l’an dernier, contre -2,04 milliards d’euros en 2015, quand le groupe français avait dû passer d’importantes provisions pour restructuration et de lourdes pertes additionnelles sur son projet de construction d’un réacteur EPR en Finlande (OL3).
Procès Pérol. François Pérol, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, affichait un parcours sans faute jusqu’à son parachutage très controversé à la tête de la banque mutualiste BPCE. Il lui est alors reproché de ne pas avoir sollicité l’avis de la Commission de déontologie de la fonction publique sur sa nomination, ce qui lui vaut d’être poursuivi pour prise illégale d’intérêts.
Vision de l’UE post-Brexit. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, doit dévoiler mercredi sa vision de l’Europe après le Brexit, avec l’espoir de préserver l’unité d’une Union lézardée par les crises à répétition. Le chef de l’exécutif européen présentera dans l’après-midi, devant les eurodéputés réunis à Bruxelles, son « livre blanc » sur l’avenir de l’UE, annoncé de longue date.
New Deal trumpien. Le président américain, Donald Trump, a promis mardi de consacrer 1 000 milliards de dollars d’investissements publics et privés pour remettre à niveau les infrastructures américaines, mais s’est montré avare de détails sur sa politique économique.
Juteux contrat pour les Obama. L’ancien président des Etats-Unis, Barack Obama, et son épouse, Michelle, ont conclu un contrat d’édition record avec la maison Penguin Random House, qui prévoit un livre pour chacun, deux ouvrages déjà très attendus. Selon le Financial Times, l’éditeur, qui n’a pas donné de montant, aurait accepté de mettre sur la table plus de 60 millions de dollars pour s’assurer les droits des deux ouvrages.
Compromis des pays de l’UE sur la réforme du marché du carbone. Les Etats membres de l’Union européenne (UE) sont parvenus mardi à une position commune sur la réforme du système européen d’échange de quotas d’émissions, permettant l’ouverture de négociations avec le Parlement européen pour pallier les déficiences du plus grand marché du carbone au monde. L’objectif partagé est d’améliorer l’efficacité du marché européen du carbone (dit SEQE, ou ETS selon son acronyme anglais), lancé en 2008, mais qui n’a pas eu l’efficacité espérée, plombé notamment par un prix trop faible des émissions de carbone pour les industriels concernés.
|
Micro-Macro |
par Thibaut Soulcié |
|
Dans la presse étrangère |
Le plan Trump pour la défense insuffisant et inadéquat |
Missile tiré depuis Vandenberg Air Force Base en California, le 26 janvier 2013. JOE DAVILA / AFP
|
Le budget de 54 milliards de dollars supplémentaires pour la défense américaine que propose Donald Trump est moins radical qu’il n’y paraît. Car cette hausse de 10 % ne représente en chiffres qu’une augmentation de 19 milliards de dollars par rapport à celle prévue par l’administration Obama sortante (sur un budget total de quelque 600 milliards de dollars), note The Economist. L’idée qu’une telle hausse permettre de gagner les conflits est contradictoire avec les résultats plus que mitigés des conflits irakien et afghan. Le problème n’est pas le manque de matériel aérien, naval ou terrestre. Le problème est de réduire les moyens alloués au soft power (Département d’Etat et aide étrangère principalement). Cela réduira l’influence américaine dans le monde et la possibilité de le rendre plus stable. Le secrétaire à la défense, Jim Mattis, a déclaré significativement, au Congrès en 2013 : « Si vous ne financez pas entièrement le Département d’Etat, je devrai acheter plus de munitions. » M. Trump veut aussi remettre en cause le traité Start de réduction des arsenaux nucléaires qui limite à 1 550 le nombre de têtes nucléaires dans chaque camp, contrairement à ce que souhaite son homologue Vladimir Poutine. Il veut, au contraire, améliorer les capacités nucléaires américaines ! A contre-courant du mouvement historique de désarmement. Or, Start est à l’avantage des Etats-Unis et donne accès notamment à la connaissance des arsenaux russes avec 18 inspections autorisées chaque année sur des sites d’armes nucléaires. Si les Etats-Unis abandonnaient Start, ce serait à l’avantage des Russes qui modernisent leurs forces nucléaires depuis plusieurs années. Il faudra des années aux Américains pour rattraper le retard. Cela coûterait très cher : entre 400 et 1 000 milliards de dollars sur vingt-cinq ans. Et une course aux armes nucléaires signifierait renoncer à des armes conventionnelles ou augmenter les impôts. Le problème n’est pas stratégique. Le problème est le déploiement par les Russes d’un missile de croisière qui viole le traité sur les forces nucléaires intermédiaires (FNI, armes de portée allant de 500 à 5 500 kilomètres) de 1987. Détruire Start n’est donc pas le bon moyen de restaurer les relations avec la Russie.
|
|
|
||
Etudes & documents |
Allemagne. Les infrastructures menacées. La qualité des infrastructures allemandes se dégrade du fait de l’insuffisance des investissements. Prises en étau par des dépenses sociales en augmentation et des problèmes financiers, les communes, en particulier, taillent dans leurs investissements. Les Länder coupent également dans leurs dépenses en capital dans la perspective de l’entrée en vigueur, en 2020, de règles budgétaires plus strictes.
L’introduction du salaire minimum en Allemagne : un premier bilan.L’introduction au 1er janvier 2015 du salaire minimum en Allemagne, une première dans un pays qui a toujours préféré laisser aux partenaires sociaux le soin de se mettre d’accord sur les salaires, a été précédée de débats houleux entre les tenants de la lutte contre le creusement des inégalités et les défenseurs de la compétitivité du pays. Contraint de le mettre en œuvre dans le cadre de l’accord de la grande coalition de 2013, le gouvernement a tenu compte des débats et l’a fixé à 8,50 euros par heure, soit un niveau modéré, nettement inférieur à la moyenne européenne. De plus, des exceptions – les jeunes, les stagiaires, etc. – ont été admises, ainsi que des délais de transition pour certains secteurs dans lesquels les bas salaires étaient largement représentés. Contrairement aux prédictions des deux camps, il n’y a eu ni remontée du chômage, ni recul de la pauvreté, comme le montre la persistance du phénomène des Aufstocker, ces salariés qui bénéficient d’un complément de revenu de l’Etat en raison de la faiblesse de leurs ressources. Les entreprises, qui avaient anticipé l’introduction du salaire minimum, se sont bien adaptées, notamment en réduisant les embauches ou en reportant le coût sur les clients. Il est vrai que le contexte – coût de l’énergie, taux d’intérêt bas, euro sous-évalué – renforce leur compétitivité.
|
À lire sur Le Monde.fr |
|
Les Etats-Unis prêts à faire prévaloir les règles américaines sur celles de l’OMCSelon un document de travail du « Wall Street Journal », l’administration Trump ne modérera pas ses orientations protectionnistes. Les Etats-Unis pourraient prendre des mesures de rétorsion contre la Chine.
Lire la suite |
Pourquoi quitter l’euro n’est pas une solutionQuitter la zone euro ne résoudrait pas les problèmes de notre économie. Contrairement à ce qu’affirme le FN, un retour au franc pénaliserait d’abord les classes populaires.
Lire la suite |
ainsi, les articles L'ECONOMIE - Mercredi 1 er mars 2017
soit tous les articles L'ECONOMIE - Mercredi 1 er mars 2017 Cette fois, nous l'espérons peut offrir des avantages à vous tous. Bon, vous voyez dans un autre article affichage.
Vous lisez maintenant l'article L'ECONOMIE - Mercredi 1 er mars 2017 avec l'adresse du lien https://derinfos.blogspot.com/2017/03/leconomie-mercredi-1-er-mars-2017.html
0 Response to "L'ECONOMIE - Mercredi 1 er mars 2017"
Post a Comment