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L'Europe dorée de l'ultra droite

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26 février 2017

L'Europe dorée de l'ultra droite

Comment six partis nationalistes européens opèrent pour toucher des subventions du Parlement de Strasbourg

C'est avec fierté qu'il revendique l'idée. Valerio -Cignetti est un Italien distingué, qui cache un militant endurci de la droite de la droite. Bien que son parti – Fiamma Tricolore – n'existe plus vraiment dans son pays, il est depuis 2009 le -secrétaire général de l'Alliance européenne des mouvements nationaux (AEMN). Cette discrète association de droit alsacien -regroupe plusieurs responsables d'extrême droite venus de tout le continent, et est -reconnue comme " parti politique européen " depuis 2012, un statut qui lui a permis de toucher plus de 1,5  million d'euros du -Parlement de Strasbourg en cinq ans. En ajoutant les subventions à la fondation associée – Identités et traditions européennes –, on arrive à plus de 2,2  millions d'euros.
Que fait de tout cet argent un homme qui ne compte pas un seul élu dans son pays ? " On organise des rencontres ", explique-t-il, évasif. Sur le site officiel de l'AEMN, à peine mis à jour, ces rencontres en Hongrie, en -Belgique ou en Italie ne sont pourtant jamais annoncées, et les comptes rendus réduits au strict minimum. Sa page Facebook compte à peine quelques centaines de fans. " On a -décidé de rester “low profile” ", justifie celui qui est, dans le même temps, assistant parlementaire du président de l'AEMN, Bela -Kovacs, eurodéputé hongrois du Jobbik, un parti connu pour ses dérapages antisémites. Surnommé " KGBela ", M.  Kovacs fait l'objet d'une enquête de la justice hongroise pour espionnage en faveur de la Russie. L'ancien leader du Parti national britannique (BNP, nationaliste), Nick Griffin, a, lui, quitté le parti depuis une sombre affaire d'usage de fonds de l'AEMN à des fins personnelles.
Comment un tel attelage a-t-il pu décrocher de l'argent des instances européennes ? " J'ai simplement copié les statuts du PPE - Parti populaire européen, conservateur - , tout le monde a probablement fait la même chose -ensuite ", raconte Valerio Cignetti. Le Parlement européen exige que les partis qu'il -finance respectent les " principes sur lesquels l'Union européenne est fondée, à savoir les principes de la liberté, de la démocratie, du respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, ainsi que de l'Etat de droit ". Mais une simple déclaration évasive suffit. A la différence des conditions strictes requises pour former un groupe, il n'y a même pas besoin de présenter des candidats aux élections européennes : le soutien de simples élus -régionaux ou nationaux issus de sept pays différents de l'Union européenne (UE) suffit.
Alliés encombrants
Créée par l'eurodéputé FN Bruno Gollnisch – qui en a immédiatement pris la présidence – et par Jean-Marie Le Pen, l'AEMN a survécu sans difficulté au départ des deux frontistes, fin 2013, à la demande de Marine Le Pen. La présidente du FN ne voulait plus être associée à des formations aussi encombrantes que le Jobbik hongrois. Elle avait choisi de créer la plus respectable  Alliance européenne pour la liberté (AEL, 3  millions d'euros de subvention en six ans) avec ses -alliés du PVV néerlandais et du FPÖ autrichien. Une formation que la candidate à la présidentielle a quittée en  2015 pour former, avec presque les mêmes alliés, le Mouvement pour une Europe des nations et des libertés (MNEL, 3,1  millions d'euros de subventions en deux ans). Cette valse des partis et des subventions est pratiquée à la même échelle par le UKIP britannique et son  Alliance pour la démocratie directe en Europe, ou encore par le Parti populaire danois et son ancien Mouvement pour une Europe des libertés et de la démocratie, fermé après avoir fait faillite à la suite de graves accusations de fraude.
En tout, six partis européens qui regroupent des nationalistes du continent bénéficient de subventions du Parlement de Strasbourg, pour un montant qui devrait atteindre plus de 7  millions d'euros en  2017, sur un budget -total de financement des partis de 50  millions d'euros. De l'argent destiné officiellement à promouvoir la vie politique au niveau européen.
" Il est ironique de voir que beaucoup de partis eurosceptiques sont dépendants des fonds européens pour faire passer leur message ", note Nicholas Aiossa, de l'ONG Transparency International. Le dernier-né est la Coalition pour la vie et la -famille, fondé par l'association catholique -intégriste française Civitas. Son président, le Belge Alain Escada,a demandé près de 500 000  euros de subventions pour 2017, une somme considérable pour une association qui revendique à peine 200 000  euros de budget en  2016. M.  Escada n'a l'appui d'aucun parlementaire européen, mais il bénéficie bien, selon les informations du Monde, de la signature d'élus issus de sept pays différents, dont par exemple un conseiller régional du parti néonazi grec Aube dorée et un député du parti néonazi slovaque LSNS (Parti populaire Notre Slovaquie).
Malgré la volonté affichée de Marine Le Pen de s'écarter de l'AEMN, cette formation est, elle, toujours soutenue en toute discrétion par le FN, en la personne de la -conseillère -régionale frontiste de Provence-Alpes-Côte d'Azur Aline Bertrand. Contactée par Le Monde, Mme Bertrand a d'abord nié connaître ce parti, avant de finalement confirmer avoir signé un document l'y reliant, mais " par naïveté "" Je pense qu'en  2015 j'ai été abordée pendant l'université d'été du FN à Marseille pour soutenir un mouvement européen qu'on me présentait comme fondé par Bruno -Gollnisch. Je ne me suis pas méfiée ", assure-t-elle. La même scène se -serait reproduite lors des Estivales  de Marine Le Pen, à Fréjus, en septembre  2016. Le parti est toujours domicilié officiellement chez un autre membre du FN, l'Alsacien Christian -Cotelle, ancien conseiller régional et ex-secrétaire départemental du parti d'extrême droite. " Cela m'avait été demandé par Bruno Gollnisch. Je ne suis qu'une boîte aux lettres pour eux, je n'occupe aucun rôle dirigeant ", jure-t-il.
Une autre élue FN, la conseillère régionale des Pays de la Loire Marguerite Lussaud, -soutient, elle, un parti européen qui héberge des néonazis allemands et suédois notoires, ainsi que des ultranationalistes français : l'Alliance pour la paix et la liberté (APF, en -anglais). Contactée par Le Monde, cette septuagénaire dit " tombe - r - des nues " et ne pas connaître ce parti. " Non, je suis au FN… Il y a une erreur. Je ne suis pas du tout de ce bord-là ", lâche-t-elle, troublée. A-t-elle une idée de la raison pour laquelle son nom se retrouve parmi les soutiens légaux de ce parti ? " Ma petite-fille s'occupe des nationalistes. Mais je n'en sais rien du tout ", répond-elle.
Laura Lussaud, petite-fille de Marguerite -Lussaud, est une proche d'Yvan Benedetti, ex-chef de la défunte Œuvre -française et porte-parole du Parti nationaliste français, qui est associé à l'APF. Cette dernière assure ne pas être au courant. " Il doit y avoir une erreur ", dit Laura Lussaud.
Ce parti fait l'objet d'une -procédure de retrait des financements du Parlement européen pour les avoir notamment utilisés dans le cadre de l'organisation d'un meeting nationaliste en Suède, chants antisémites inclus." C'est déplorable que le Parlement européen donne de l'argent à ce genre d'organisations ", s'exaspère Marita -Ulvskog, eurodéputée sociale-démocrate suédoise, qui a lancé cette procédure, une première dans l'histoire du Parlement, qui semble pour l'instant se perdre dans les méandres juridiques.
législation durcie
Sous la présidence du social-démocrate allemand Martin Schulz – qui a quitté cette fonction en janvier –, l'administration de l'assemblée a entamé une offensive sur le -sujet, en particulier après que différents journaux ont révélé certaines pratiques frauduleuses destinées à maximiser ou à -détourner les subventions. Ces dernières ne peuvent normalement pas représenter plus de 85  % des ressources des partis. Le parti et la fondation formés par le UKIP se voient par exemple réclamer 500 000  euros par Strasbourg depuis l'automne 2016. Financement de -sondages nationaux, refacturations de prestations à des donateurs, meetings fictifs, -facturations exorbitantes : la liste des irrégularités est longue. " Le principe de base, c'est de faire confiance aux élus ", glisse, désolée, une ancienne cadre de l'administration européenne.
Tout comme le FN, le UKIP fait l'objet d'une procédure du Parlement pour avoir employé une dizaine de ses assistants aux frais de Strasbourg, alors qu'ils travaillent en réalité pour le parti, à commencer par la femme de la figure historique du UKIP, Nigel Farage. Ce dernier estime, à l'unisson des autres eurosceptiques visés par ces procédures, être victime d'une vengeance. " On n'avait jamais eu un problème jusqu'à maintenant. Est-ce que c'est lié au Brexit ? Probablement ", insinue-t-il.
" Les europhiles fanatiques considèrent que c'est un scandale que nous luttions contre l'Europe avec l'argent de l'Europe, mais c'est l'argent des contribuables européens ", justifie l'eurodéputé FN Bruno Gollnisch, qui s'en prend au secrétaire général du Parlement, l'Allemand Klaus Welle, le qualifiant de " fonctionnaire politisé " à l'origine de " persécutions infâmes ". En ajoutant tous les moyens potentiels mis à disposition de son parti, de sa fondation et de son groupe, le FN bénéficie potentiellement, chaque année, de près de 20  millions d'euros de subventions du Parlement européen, selon les calculs du Monde. Un chiffre à comparer avec le budget annuel officiel du FN, qui ne dépassait pas 14  millions d'euros en  2015…
Dans les couloirs de Strasbourg, on admet à demi-mot que les eurosceptiques ont profité des largesses du Parlement européen, car son généreux budget de près de 2  milliards d'euros annuels fait l'objet d'un contrôle déficient. Même Martin Schulz a été récemment mis en cause par la présidente de la commission de contrôle budgétaire pour des compléments de salaire étonnants versés à l'un de ses proches. " Comment est-il possible d'avoir plus d'informations par les médias que par -notre propre système de contrôle ? ", s'étrangle ainsi Dennis de Jong, eurodéputé socialiste néerlandais. Chargé de contrôler le budget des partis européens, il semble bien en peine d'exercer sa tâche. " Il n'y a que deux fonctionnaires qui s'en occupent ", constate-t-il.
La législation sur les partis politiques européens a été durcie début 2017. En  2018, il faudra désormais avoir le soutien d'au moins un eurodéputé pour toucher des fonds, et une autorité indépendante est maintenant chargée de contrôler les comptes et le respect des valeurs européennes. Difficile de savoir comment elle va procéder : son nouveau directeur, Michael Adam, refuse toute demande d'interview. Fin 2016, l'administration a également imposé à certains partis de fournir une garantie bancaire sérieuse avant de toucher les subventions.
" Cela reste trop facile de fonder un parti -politique uniquement pour se financer soi-même ", constate pourtant l'Allemande Ingeborg Grässle, la présidente (CDU, chrétiens-démocrates) de la commission de contrôle budgétaire. Difficile, pour autant, de faire accepter de relever les seuils de représentativité exigibles pour former un parti européen. " Si le seuil est trop haut, cela sera plus difficile, par exemple, pour les partis régionalistes pro-européens ", prévient la vice-présidente chargée des partis, l'Autrichienne Ulrike Lunacek, qui est alliée à ces derniers au sein du groupe des Verts. Le socialiste Dennis de Jong plaide, lui, pour que le Parlement arrête de s'occuper du financement des partis politiques et qu'il confie la tâche au pouvoir exécutif, à savoir la Commission européenne, " comme dans la plupart des pays ". Mais les eurodéputés ne semblent pas prêts à accepter l'idée qu'une autorité extérieure mette le nez dans leurs affaires. Même si celles-ci profitent aussi à toute l'extrême droite du Vieux Continent.
Jean-Baptiste Chastand et Olivier Faye


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