Macron régresse et Fillon repasse devant lui tandis qu’Hamon marque le pas et que Mélenchon revient à son niveau. Une nouvelle fois, le spectre d’un second tour Le Pen-Fillon se profile à l’horizon de la présidentielle. Ces sondages ne valent pas grand-chose – ils n’ont en tout cas aucune valeur prédictive – dans la mesure où la moitié des électeurs n’a toujours pas fait son choix. Mais si d’aventure ces pourcentages se cristallisaient, l’histoire de la gauche depuis trois ou quatre ans ressemblerait à un scénario de la sanglante et massacrante série Game of Thrones. Devant ces luttes furieuses et ces assassinats à répétition, la transposition vient naturellement sous la plume.
• Saison 1. Dans le royaume de Lefteros affaibli et divisé, le roi Hollande, dont les démêlés avec ses favorites entachent le prestige, voit son autorité remise en cause. Pour s’imposer, le baron Valls tue le duc d’Ayrault avec l’aide du comte Montebourg et du chevalier Hamon pour devenir à son tour «main du roi». Il se retourne ensuite contre ses alliés Hamon et Montebourg, qui réussissent toutefois à le blesser à l’aide d’une fronde.
• Saison 2. Le marquis de Macron, raffiné et rusé, épaulé par l’enchanteresse Brigitte qui détient l’élixir de jouvence, trahit le roi Hollande et menace le baron Valls, pendant que celui-ci fait face à une révolte du peuple de «True Left». Contre toute attente, la chevauchée solitaire du marquis de Macron et de son mouvement «au trot» rallie une partie du royaume.
• Saison 3. Confronté aux perfides attaques du marquis de Macron et du baron Valls, le roi Hollande trépasse à son tour sous les dagues de ses ennemis qui répandent son sang sur le trône de fer, tandis que de l’autre côté du mur, les sauvageons LR choisissent comme chef le triste roi Fillon aux pratiques cauteleuses.
• Saison 4. Coup de théâtre, le chevalier Hamon, qu’on croyait trop jeune, réussit à occire le baron Valls avec son épée universelle lors des «noces pourpres» de la primaire, grâce à l’appui de la reine du nord Aubry, laissant les seigneurs Ayrault, Duflot, Hollande, Valls et Montebourg gisant dans leur sang.
• Dans la dernière saison, on verra comment le chevalier Hamon et le marquis de Macron vont réussir à se tuer l’un l’autre, alors que le peuple de «True Left» du chef Mélenchon et les marcheurs blancs qui hantent le pays au-delà du grand mur, avec l’indestructible géante Le Pen, menacent le pays. Pour Lefteros, selon le leitmotiv de la série, «winter is coming».
C’était hier
Bayrou, le Hamlet du centre, va décider, tenant dans sa main le crâne de Lecanuet, d’être ou ne pas être. La chose a son importance : candidat, il affaiblit Macron et peut-être Fillon. Dans ce cas, le jeu se compliquera encore un peu plus.
Loyal mais ronchon, Alain Juppé exclut d’être un recours
mais veut que ses idées soient prises en compte.
«Il faut marcher sur deux jambes», dit-il, ce qui est toujours un bon conseil. Il demande qu’on ait plus d’égard pour
«la droite humaniste». Fillon, une droite inhumaine ?
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